Pour ce Noël 2020, je n’ai rien trouvé de mieux, c’est vrai, que poster ici le message de Noël de la reine Elizabeth II. Je sais que pour un Français, cela pourrait sembler étonnant, mais je n’en suis pas encore à siffloter “God save the Queen” le matin au petit-déjeuner.
La simplicité de ces quelques références à Jésus sont rafraîchissantes, tout autant que de voir un des grands dirigeants politiques de notre monde. Il est assez rare d’entendre des proclamations si christologiques. Ce n’est certainement pas dans la France très-laïque de 2021 que nous pourrions être témoins d’un tel message de Noël. Beaucoup ont d’ailleurs noté l’absence de tous vœux de la part du président. La laïcité prévient apparemment tout référence trop claire à cet évènement religieux qui risquerait de compromettre notre unité sociale, bien que le président Macron ait présenté “une expression globale pour les fêtes de fin d’année lors de ses vœux du 31 décembre,” selon Le Parisien.
Il ne faut pas s’en formaliser, cependant. Noël demeure, quelle que soit
Du côté de la reine, et malgré une certaine pudeur bien légitime due à ses fonctions et sa personne sociale, Noël est bien présent cette année. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que la reine fait une référence explicite au sens incarné de Noël (cf. liste des retransmissions de Noël). L’image de Noël donnée par l’ensemble de ses retransmissions (surtout depuis le début des années 2000) est remarquablement clair :
Christ est la Lumière du monde, le salut des hommes, celui en qui le pardon est trouvé, celui qui nous guide dans le chemin de la bonté et de la compassion. C’est à travers son amour généreux que Dieu est manifesté, lui dont l’étable fut le sanctuaire, lui le Prince de le Paix.
Certains continueront d’être insatisfaits notant que, comme résumé de la bonne nouvelle de Noël, nous pouvons quand même trouver mieux. Peut-être. Rappelons-nous cependant ce dont il est question : un message de Noël par la reine d’une Commonwealth qui rassemble de nombreuses religions. Il ne s’agit ni d’un sermon de Noël, ni d’un résumé théologique de l’œuvre de Christ.
Ainsi en cette fin d’année 2020, la reine Elizabeth II rappelle à ses auditeurs : “La Bible raconte comment une étoile est apparue dans le ciel, sa lumière guidant les bergers et les sages vers la scène de la naissance de Jésus. Que la lumière de Noël – l’esprit de désintéressement, d’amour et surtout d’espoir – nous guide dans les temps à venir.”
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“À l’aube de Noël, les congrégations religieuses du monde entier se sont unies pour chanter It Came Upon the Midnight Clear. Comme de nombreux chants de Noël intemporels, il parle non seulement de la venue de Jésus-Christ dans un monde divisé, il y a de nombreuses années, mais aussi de la pertinence, même aujourd’hui, du message de paix et de bonne volonté des anges.” (2019)
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“Je crois que Noël devrait nous rappeler que les qualités de l’esprit humain sont plus importantes que le gain matériel. Christ a enseigné l’amour et la charité et que nous devons faire preuve d’humanité et de compassion à tout moment et dans toutes les situations.” (1973)
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Et il y a bien sûr le message de Noël 2001 :
“Trouver l’espoir dans l’adversité est l’un des thèmes de Noël. Jésus est né dans un monde plein de peur. Les anges sont venus vers les bergers effrayés avec de l’espoir dans leurs voix : Ne craignez pas, disaient-ils, nous vous annonçons une grande joie, qui sera celle de tous les peuples. Car aujourd’hui vous est né, dans la Cité de David, un Sauveur qui est le Christ Seigneur.”
“Bien que nous soyons capables de grands actes de bonté, l’histoire nous enseigne que nous avons parfois besoin d’être sauvés de nous-mêmes – de notre imprudence ou de notre cupidité. Dieu a envoyé dans le monde une personne unique – ni un philosophe ni un général (aussi importants soient-ils) – mais un Sauveur, qui a le pouvoir de pardonner.”