Calvin & Hobbes, c’est l’histoire d’un enfant de six ans, Calvin, et de son tigre en peluche. Euh non, son tigre n’est pas une peluche. donc c’est l’histoire de Calvin, six ans, et de son tigre, Hobbes. Calvin & Hobbes, c’est le comic strip le plus influent, le plus connu, le plus apprécié. Au moins à la hauteur des Peanuts (Snoopy et Charlie Brown) de Charles Schultz.
Au moment où Calvin & Hobbes sort pour la première fois, le 18 novembre 1985, le “comic strip” est à son apogée, et Calvin et Hobbes, création de Bill Watterson, en sera l’un des chefs d’oeuvres, marquant peut-être même le début d’un certain déclin du genre. Dès les premières planches, les traditionnelles 4 cases du dimanche matin, beaucoup réalisèrent rapidement que cette nouvelle n’était décidément pas comme les autres. Ce fut la première d’une longue série de “strips”, plus de 3 000, qui remplirait la décennie d’une audience attentive, qui serait reprise dans plus de 2 400 journaux au monde, et qui serait traduite en plus d’une vingtaine de langues. Certaines collections sont d’ailleurs toujours en cours d’impression.
Et puis, juste après les dix ans commémorant l’arrêt de Calvin & Hobbes, un illustre inconnu commença une série d’interview explorant l’immense impact culturel de ce “comic strip”, influence continuant trente ans encore après la première parution de ce dernier. Ces premières interviews deviendraient le documentaire Dear Mr. Watterson (Cher M. Watterson), sorti le 15 novembre 2013. Ce documentaire, le premier que ce soit sur le comic ou sur Bill Watterson, méritait donc l’attention d’un public tout aussi anxieux qu’impatient.
Les limites d’un documentaire
Alors bien sûr, ce documentaire n’aura pas satisfait ceux des plus grands fans qui savaient déjà tout, ou presque, de Calvin & Hobbes. Pour ceux qui auraient attendu de Schroeder qu’il révèle des secrets, des détails inédits de la vie de Watterson, là aussi la désappointement sera grand : là dessus, il n’y a pas grande originalité, voire aucun apport réel comparé à la page Wikipédia de Bill Watterson !1 Et pourquoi en serait-il autrement ? Ainsi, ce serait un total non-sens de remarquer avec un critique : « Savoir ce que ce documentaire, rempli de témoignages serviles, cherche à atteindre n’est pas tout à fait clair. Une approbation professionnelle ? Réconforter les fans secrètement rongés par le doute ? La pression de leurs pairs ? »2 Cela part du principe que le documentaire se devait d’apporter autre chose qu’une appréciation absolument positive de C&H. Pour tous ceux qui attendaient cela, la frustration sera grande. D’un autre côté, il fallait s’y attendre.
Tout d’abord, Watterson a toujours été d’une réclusion presque maniaque. Comme l’a remarqué quelqu’un, Bill Watterson, c’est un peu le Sasquatch des cartoonistes . Ceux qui le fréquentent personnellement se comptant sur le doigt d’une main et les interviews données, peut-être sur l’autre main encore libre3. Un numéro de Scene daté de novembre 2001 (numéro 24) titrait ironiquement, sous un dessin de Calvin et Hobbes représentés avec des longues vues : « Avis de recherche : le créateur de Calvin et Hobbes, Bill Watterson, vu pour la dernière fois dans le Nord-Est de l’Ohio. Ne pas approcher ». Une des dernières et rares interview donnée par Watterson au webzine Mental Floss, n’apporte pas grand chose sur le « mystère » de ce génial créateur4. Quant à sa propre autobiographie, elle mérite une lecture attentive, elle et ses neuf lignes !5 Dans une culture de la célébrité, même dans nos églises, nous apprendrions pas mal de cette attitude quelque peu surprenante.
Ensuite, l’objectif du documentaire n’est pas de proposer une exploration de la signification profonde de Calvin & Hobbes et encore moins, et là j’exprime ma reconnaissance, une tentative de lire le « comic strip » à travers une interprétation freudienne de l’enfance de l’auteur !6 L’objectif que Dear Mr Watterson essaie d’achever est bien simple : un hommage, un remerciement relativement bien élaboré, adressé à Watterson7. Sans plus de prétentions. Cela a évidemment dérangé certains critiques qui remarquent amèrement le peu d’originalité quant au contenu du documentaire, notant même parfois une certaine superficialité : « Il se contente d’interviewer les fans, et ils sont légions. Les célébrités, les cartoonistes, les curateurs et autres discutent leur appréciation de Calvin & Hobbes »8. Certains, de toute évidence, attendent d’un documentaire qu’il soit une réflexion critique sur l’oeuvre ou l’auteur étudié. Mais un documentaire n’a pas nécessairement ce but : il peut être informatif et didactique, ce que celui-ci est vraisemblablement !
Cela dit, Dear Mr Watterson souffre de longueurs réelles. Les premières 10-12 minutes sont particulièrement laborieuses, notamment à cause de l’intrusion narrative du directeur Joel Allen Schroeder essayant de personnaliser quelque peu un documentaire qui était pourtant bien parti. On peut particulièrement apprécier la volonté de narrer ce documentaire plutôt que de simplement commenter sur C&H. Les premières minutes, présentant, sans les nommer, les « hommages » de plusieurs personnes alors inconnues a le mérite de focaliser notre attention sur Calvin & Hobbes et non sur les titres des personnes en question. C’est un « comic strip » pour tout le monde, pas pour les « grands » de ce monde.
Alors oui, le contenu n’est pas focalisé sur l’information, sur la nouveauté. Il est centré, il se nourrit, de la fascination et de l’amour même, que beaucoup portent encore à ce « comic strip » bien particulier. Cela pose d’ailleurs la question de savoir quel est le critère qui doit être utilisé pour « évaluer » un tel documentaire. Ce dernier ne doit pas être jugé sur son seul contenu, mais aussi sur la réalisation… car finalement, ce qui est devant nous, c’est un film documentaire et pas une biographie critique, et alors,
« quoiqu’on puisse dire des excès de ce documentaire, c’est un travail de talent : la réalisation, le montage, la photographie, la musique et les effets visuels sont tous de qualité. Si l’art de Watterson a contribué à inspirer leur talent, et celui de bien d’autres, ce serait en soi un grand héritage. »9
Bien que certains éléments si appréciables, comme la musique, d’une grande cohérence avec le sujet même du documentaire auraient pu être un peu moins omniprésents10.
Du « comic strip » à l’art
L’une des choses remarquables que ce documentaire met aussi en avant, c’est l’exceptionnelle qualité de C&H. Plusieurs remarquent par exemple la grande qualité du trait, elle aussi remarquablement unique et distinctive. D’autant plus que cette aisance dans le trait ne s’acquiert souvent qu’à force de pratique : le trait ne peut en effet être naturel que lorsqu’il dépend du personnage, que lorsqu’il naît presque littéralement du personnage dessiné. Or pour C&H, cette aisance naturelle fut trouvée presque instantanément et le trait de dessein de Watterson fut très rapidement aboutit. Cela démontre la proximité, l’intimité de Watterson et de ses personnages, surtout cette identification avec Calvin et avec Hobbes : ces derniers se comportent sous le crayon comme dans la/leur vraie vie.
Et si Watterson est parvenu a accomplir cela, c’est entre autre, comme le soulignent bien els autres cartoonistes qui lui rendent ici hommage, parce que le « comic strip » est un art. Comme le dit Watterson lui-même : « Malgré leur simplicité apparente, les possibilités expressives des comics rivalisent avec toutes les autres formes d’art » Et c’est peut-être pour cela que Calvin part dans des discussions esthétiques délirantes, démontrant l’absurdité de la distinction entre « art populaire » et l’art des élites. Au contraire, le petit garçon de six ans qui parle parfois comme un professeur de philosophie, parfois comme un manager, sert de catalyseur à la découverte du langage, de l’humour. Dans C&H, il faut chercher le sens des mots, car Watterson n’édulcore pas la difficulté des mots ; au contraire, il faut chercher leur beauté, chercher la manière dont ils jouent avec l’imagination du lecteur – voire la manière dont ils sont « travestis » par notre culture. C’est peut-être à cause de tout cela que Calvin est un grand fan de « comic strips », jusqu’à en être lui-même le héro : il est un expert sur la Ligue Thermonucléaire du Capitaine Napalm, il est aussi Spiff l’intrépide explorateur de planètes, ou encore Stupendous Man, défenseurs des libertés.
Mais si C&H s’apparente à une forme artistique particulièrement achevée, c’est aussi parce que la forme et le fond se rejoignent dans la subversion culturelle qu’il propose. Cela aussi a fait la force et la pérennité de l’oeuvre de Watterson. C&H est subversif, tout en étant infus d’une certaine pureté, dans son discours, dans son honnêteté. C’est peut-être pour cela aussi que cela fait de C&H un tel outil apologétique : non pas à cause de sa supposée proximité avec la foi chrétienne, mais parce que les questions posées rejoignent souvent les questions que posent la Bible elle-même. Ainsi pour la question du mal ou de l’existence de Dieu !
Enfin, l’art de C&H ne fut pas sans poser de sérieux problèmes éthiques à son créateur, notamment lorsque le succès initial fit place à la possible marchandisation (franchise), ce que Watterson refusa toujours, dans des termes des plus radicaux. Mais pour préserver C&H d’une marchandisation, Watterson maintint une position radicalement ferme en s’opposant à vendre une licence pour sa création, ce qui lui aurait rapporté bien 30 millions, estiment certains experts. Pas de place ici pour résumer le débat dans les grandes lignes, car beaucoup d’autres dont le créateur des Peanuts, ont fait le choix inverse. Pas de procès d’intention ici. Pour résumer brièvement la position de Watterson :
« c’est le cartooniste de Pearls Before Swine, Stephan Pastis, qui discute avec éloquence les deux côtés de l’argument. D’une part, il comprend bien que la décision de Watterson de préserver Calvin & Hobbes des boîtes-repas est vraiment une question de contrôle. Une fois que ces personnages sont mis entre les mains d’autres designers et commerciaux, essayant d’adapter les personnages sur des emballages, la pureté du comic strip commence à se diluer. Mais, d’autre part, Pastis ne voit pas le problème avec une vraie peluche de Hobbes, ce qui permettrait naturellement à l’enfant d’adopter le même esprit imaginatif que Calvin. »11
Stephen Pastis commente aussi sur une motivation plus profonde de Watterson, celle du contrôle. Autoriser une « licence », c’est en effet une perte de contrôle, or, note Pastis, le « comic strip » est la seule forme d’art où l’auteur est au contrôle du début à la fin. Pas d’éditeur, d’agent de publication. Pas de caméraman, de directeur, de pigiste. Rien : le cartooniste, son crayon, son papier. Et dès qu’il y a une « licence »… alors il faut « faire avec » des gens qu’on n’aime pas vraiment. Tout le monde veut que Hobbes ait : un sourire, qu’il soit allongé au soleil, couché sous un arbre, etc. Le cartooniste n’est plus seul maître à bord.
Cette volonté de ne pas perdre le contrôle, Watterson en a lui aussi parlé : « Calvin & Hobbes a été conçu pour être un « comic strip » et c’est tout ce que je veux qu’il soit. C’est le seul endroit où tout fonctionne comme je le veux. » D’ailleurs lorsque le père de Calvin lui dit : « Le problème c’est que tu vois tout en noir et blanc » et que Calvin répond : « Parfois les choses c’est vraiment noir ou blanc », ne retrouvons-nous pas ce même débat sur le refus de « licence » ? Certainement Watterson est un homme de principe, et il voulait maîtriser ses principes, du début à la fin. Mais n’est-ce pas cela qui a contribué à pérenniser C&H ?
Le regard de l’enfant qu’il ne faut pas avoir
C’est cela, et c’est Calvin. Le petit garçon qu’il ne faut pas avoir. Calvin & Hobbes, le « comic strip » qu’il ne faut pas laisser lire aux enfants. Voici une question entre le dilemme éthique et la question métaphysique ! Ou alors il faut être prêt à assumer : avoir un enfant critique, conscient, responsable et en même temps, complètement submergé par sa propre imagination. Calvin a six ans, c’est un petit garçon très intelligent – malgré un système éducatif inapproprié – et possède une imagination… exubérante. C’est un enfant avec un désir intense de vivre. Et puis il y a Hobbes, son meilleur ami, le tigre en peluche qui, pour Calvin seul, est vivant et avec lequel il entretient les plus exceptionnelles conversations : du non-sens à la conversation métaphysique, passant de l’un à l’autre sans aucune hésitation.
Calvin & Hobbes, pour ceux qui ne connaîtraient pas encore, c’est… peut-on vraiment le résumer ?On ne peut pas vraiment le résumer : il faut le lire. Car C&H, il faut le lire. C’est un coup d’oeil jeté dans la vie des personnages, de leur personnalité, de leur vie, de leur culture. C’est ce qui explique en partie l’impact que ce « comic strip » a eu sur la culture américaine, et sur bien d’autres. C’est la représentation de la condition humain vu à travers les yeux d’un enfant de six ans qui essaie de verbaliser le tragique de la société contemporaine. Et comme il n’a que six ans, nous tombons souvent dans le non sens satirique. Et nous y prenons plaisir !
L’un des éléments qui explique la persistance de l’influence de Calvin & Hobbes, c’est en partie le regard critique que Calvin porte sur la société et la condition humaine. Toutes les grandes questions existentielles s’y trouvent abordées, parfois d’un ton cynique (comme l’attitude de Calvin envers l’art par exemple, et en particulier envers l’art postmoderne), parfois d’un ton dramatique peu fréquent (les thèmes de la mort et de l’abandon), ou d’un ton humoristique caractéristique de Watterson, enfin, de Calvin, pour un certain nombre de questions sociétales (comme l’écologie).
Toutes ces questions, Watterson les aborde, se laissant même interroger par sa surprenante création. Si Calvin est le petit garçon qu’il ne faut pas avoir, c’est parce qu’il est toujours dangereux d’avoir un vis-à-vis honnête et subversif : il pourrait bien vous entraîner à sa suite, et ainsi, contribuer à faire naitre une alternative aux sérieuses dérives de nos sociétés.
Du comic à la féérie
Et pour conclure, il est impossible de ne pas comparer C&H à la féérie. Car de temps en temps, dans le monde de Calvin, la réalité fait son intrusion momentanée et disparaît aussitôt ! Ce n’est pas un monde imaginaire qui s’introduit dans notre réalité de temps à autre, mais précisément l’inverse ! Le « salon des professeurs » : une cave infecte et une odeur pestilentielle, la salle de classe, une ère préhistorique ou un espace vide qui ne demande que l’apparition d’un créateur. La réalité elle-même est le lieu du féérique, comme Chesterton le pensai déjà et comme Tolkien le rappelait. C’est le rapport continuel du féérique et du réel, non pas comme l’un opposé, confronté à l’autre, mais les deux se nourrissant l’un de l’autre. C’est le Mooreeffoc chestertonien.
Par le conte de fées, par la féérie, par « l’imagination ordinaire », nous retrouvons une vue claire du monde, disait Tolkien. N’est-ce pas aussi ce que fait C&H ? Le recouvrement d’une vue claire, pure, sur le monde. Nous pourrions même voir l’imagination chestertonienne dans l’occupation des quatre cases du « comic strip ». La manière dont Calvin et Hobbes prennent place, avec tous les autres personnages, de Susie à Moe, dans cet espace limité transcende littéralement l’espace restreint pour marquer profondément notre ordinaire.
Et là, soudain, l’imagination de Calvin donne vie à notre imagination faisant de l’appropriation personnelle de l’imagination une vie renouvelée. Ce ci est finalement assez proche de ce que Newman appelait le « sens illatif » (appréhension des choses par le sens imaginatif) qui conduit droit vers l’assentiment réel que Newman applique à la foi mais que nous pourrions aussi appliquer à l’existence du monde imaginaire de Calvin. Nous pourrions aussi dire que dans l’intrusion du réel nous sommes en présence de la cohérence interne si chère à Tolkien pour qui une féérie était jugée, non pas à l’aune de son étrangeté, mais de sa « cohérence » interne.
Tout cela donne au C&H présenté dans ce documentaire une importance qui va bien au delà de l’appréciation des uns ou des autres. La valeur et la pertinence de C&H ne doit pas être mesurée que par son influence mais aussi par le renouvellement de notre imagination, par la subversion artistique dont il témoigne. Calvin & Hobbes, Bill Watterson, c’est tout cela, et plus encore. C’est en prenant conscience de cela que ce documentaire fait de notre société un monde nouveau. Oui, le monde est nouveau aujourd’hui, nous pouvons sortir, le découvrir.
« Allons l’explorer ! »
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Notes :
1 Brent Simon, annihile Dear Mr Watterson en quelques mots qu’il pense bien pesés : « The movie provides such scant biographical details as to render it almost completely ridiculous. » Brent Simon, « Dear Mr. Watterson: An Exploration of Calvin & Hobbes », Shared Darkness, http://shareddarkness.com, accédé le 10 décembre 2013.
2 Nicolas Rapold, « The Genius Behind the Subversive Squiggles », The New York Times, http://www.nytimes.com, accédé le 10 décembre 2013.
3 L’oncle de Calvin, Max, n’est-il pas une incarnation de Bill Watterson lorsqu’il remarque, pensif : « Parfois j’ai l’impression que tous mes amis étaient imaginaires » ?
4 « Our Interview with Bill Watterson! », Mental_Floss, http://mentalfloss.com, accédé le 10 décembre 2013.
5 Bill Watterson, « The Autobiography of Bill Watterson », BlogSizer, http://ignatz.brinkster.net/cautobio.html, accédé le 10 décembre 2013.
6 Pour ne pas paraître trop négatif par rapport à la psychologie, faisons référence ici à un article intéressant regardant à l’imagination de C&H sous un angle lacanien. Philip Sandifer, « When Real Things Happen to Imaginary Tigers », Interdisciplinary Comic Studies, http://www.english.ufl.edu/imagetext/archives/v3_3/sandifer, accédé le 10 décembre 2013.
7 Ainsi : « But the 90-minute documentary doesn’t pretend to be anything more than it is: a love letter to a great comic, providing a digestible version of its history with an eye to its legacy. ». Kevin Jagernauth, « ‘Dear Mr. Watterson’ A Breezy Walk Through The Mostly Well Known History Of ‘Calvin And Hobbes’ » The Playlist, http://blogs.indiewire.com/theplaylist, accédé le 10 décembre 2013.
8 Chris Knight, « The Calvin & Hobbes scribe’s eye for the tiger gets a close look in heartwarming documentary », National Post, http://arts.nationalpost.com, accédé le 10 décembre 2013.
9 Franck Lovece, « Film Review: Dear Mr. Watterson », Film Journal International, http://www.filmjournal.com, accédé le 10 décembre 2013.
10 La musique de We Were Pirates est ainsi un peu envahissante, http://www.wewerepiratesmusic.com.
11 Jagernauth, « ‘Dear Mr. Watterson’ A Breezy Walk Through The Mostly Well Known History Of ‘Calvin And Hobbes’ »