L’apologétique culturelle cherche à présenter et défendre notre foi à travers toutes nos activités, particulièrement nos activités culturelles et artistiques. Nous avons ensuite noté que cela impliquait qu’une vision du monde “irradiait” d’une oeuvre ou d’un phénomène culturel. Ceci est d’une importance fondamentale.
En effet nous pouvons distinguer plusieurs fonctions de la culture, toutes aussi importantes l’une que l’autre :
La culture communique : nos peurs, nos désirs, nos espoirs… C’est pour cela que nos parfums s’appellent Décadence et nos whisky Legend!
La culture oriente notre interprétation du monde. Elle est en partie ce qui nous aide à donner ordre et sens au monde.
La culture se reproduit et transmet les croyances, les pratiques, les attitudes, les gestes, et les langages de tous les groupes humains.
La culture se cultive et nous cultive. Nous « entretenons » notre culture en lui apportant sans cesse de nouvelles créations? Notre culture nous cultive parce que nous sommes nourris de la culture qui nous entoure. Nous n‘y sommes pas indifférents !
Nous avions conclut que toute culture parle de ce que nous croyons et pensons, exigeant ainsi notre compréhension et dialogue. C’est pourquoi nous pouvons évaluer une oeuvre ou un phénomène culturels (une peinture, une musique, mais aussi une exposition, un projet d’architecture, un jeu de cartes ou même un sport national) et tenter de discerner la vision du monde présentée. C’est la dimension théorique de l’apologétique culturelle.Nous pouvons identifier trois différents moyens d’analyser la culture
Pour témoigner de notre foi à travers la culture, nous pouvons nous engager dans une première dimension de l’apologétique culturelle, que nous appelons « théorique. » Cela ne veut pas dire qu’elle soit abstraite, ou purement intellectuelle, par opposition à une apologétique « pratique ». Nous voulons plutôt dire que cette première dimension de l’apologétique culturelle a comme objet l’étude et l’évaluation de l’oeuvre ou mouvement culturel considérés.
Pour commencer notre étude de la culture, nous devons la questionner, et les questions que posent cette dimension théorique sont les suivants :
(1) Quelle est la vision du monde véhiculée par l’objet culturel en question ?
(2) Quel est le centre de cette vision du monde ?
(3) Quel problème pose ce « centre » ?
(4) Comment seul l’Évangile répond-t-il à la question / au problème posé ?
Bien sûr, ces questions semblent simples. Pourtant, discerner la vision du monde d’un film, d’un livre, ou même d’un album de post-rock n’est pas une chose simple. Ted Turnau, auteur d’un livre d’apologétique sur la culture, Popologetics, propose de poser 5 questions aux oeuvres culturelles, que nous pouvons replacer dans les questions précédentes :
(1) Quelle est la vision du monde véhiculée par l’objet culturel en question ?
(a) Quelle est l’histoire ?
(b) Quelle est ma place dans le monde créé par cette œuvre culturelle ?
(2) Quel est le centre de cette vision du monde ?
(c) Qu’est-ce qui est beau est vrai dans cette œuvre culturelle ?
(3) Quel est le problème avec ce « centre » ?
(d) Qu’est-ce qui est laid et pervers dans cette œuvre culturelle ? Et comment puis-je la subvertir ?
(4) Comment seul l’Évangile répond-t-il à la question / problème posé ?
(e) Comment l’Évangile s’applique-t-il ici ?
Nous proposons donc de voir les œuvres culturelles comme des « dévoilements » (ou « révélations »), conscients ou non, de la vision du monde de leurs auteurs.